Cet aspect d'interdiction cible spécifiquement les commerçants qui exercent à titre individuel ainsi que les dirigeants de sociétés commerciales, telles que les SARL, SA, SAS, et SNC, entre autres.
Cette interdiction n'a pas de caractère automatique (article 131-27 du Code pénal) et peut être prononcée sous certaines conditions précises :
- comme peine complémentaire, à titre définitif ou pour une durée pouvant aller jusqu'à 15 ans maximum, lorsque quelqu'un a été trouvé coupable d'infractions telles que :
- le crime, le vol, l'extorsion, l'escroquerie, le blanchiment d'argent, le détournement de fonds, le recel, l'usage de faux, et la corruption (selon le Code pénal) ;
- tous les délits touchant au droit des sociétés et aussi le délit de banqueroute (en référence au Code de commerce) ;
- les abus liés aux appellations d'origine, le démarchage abusif, les fraudes, ainsi que des actions qui pourraient nuire à la santé des individus ou des animaux et à la sécurité des biens et services (comme précisé dans le Code de la consommation) ;
- toutes infractions relatives aux jeux de hasard, loteries et casinos ;
- les délits de fraude fiscale (selon le Code général des impôts) ;
- le travail dissimulé (selon le Code du travail).
- comme peine alternative en matière de délit, c'est-à-dire au lieu d'une peine d'emprisonnement, avec une interdiction limitée à une durée de 5 ans au maximum (art. 131-6, 15° du Code pénal).
Une personne condamnée à une interdiction d'exercer une profession commerciale se verra interdire :
- la création ou la reprise d'une entreprise individuelle,
- la direction, l'administration, la gestion ou le contrôle d'une société commerciale.
Cependant, elle pourra devenir associée d'une SARL ou actionnaire d'une SA ou d'une SAS, tant qu'elle n'occupe aucune fonction de direction au sein de celle-ci (gérant, président, administrateur, directeur général, président du conseil d'administration, etc.).
Le non-respect de cette interdiction peut entraîner jusqu'à 2 ans de prison et 375 000 € d'amende.