Depuis le 15 juin, les travailleuses et travailleurs des casinos de Montréal, Charlevoix, Mont-Tremblant, Lac-Leamy et les secteurs des jeux en ligne ont été en grève, exprimant leurs revendications à travers la solidarité collective. Finalement, après une période de tensions et de discussions, ils ont voté à 73 % en faveur d'une recommandation du conciliateur, mettant ainsi fin à ce conflit de travail qui a captivé l'attention du public et des médias.

Avec la conclusion de cette grève, environ 1700 travailleurs et travailleuses vont bénéficier d'une augmentation salariale significative à hauteur de 16 % répartie sur les six prochaines années. En plus de cela, un avenant a été intégré pour que 2 % des primes soient également inclus dans le salaire, ainsi qu'un montant forfaitaire de 1250 $ qui sera directement versé à chaque travailleur, représentant ainsi un gain important au niveau financier et personnel.

« Tout au long de ce conflit, il est vraiment inspirant de voir comment les travailleurs et travailleuses des différentes unités ont su maintenir une unité sans faille. Je suis fier de dire que les liens de solidarité que nous avons tissés sont désormais indestructibles. » a déclaré Riccardo Scopelleti, porte-parole de l’Intercasinos et président de l’unité de sécurité du casino de Montréal, mettant en avant l'importance de la cohésion durant cette lutte.

La semaine dernière, la recommandation du conciliateur-chef du ministère du Travail a été soumise aux assemblées générales des différentes unités qui étaient en grève. Ce processus a été minutieusement orchestré, se clôturant hier avec l'acceptation de la proposition. Cette approche bien structurée a permis à chaque groupe de s’exprimer et d’évaluer les implications de l’entente proposée.

« C’était une première historique où les neuf unités de l’Intercasinos ont décidé de négocier ensemble, une stratégie qui a fortement renforcé notre position et notre pouvoir de négociation. C’est un tournant majeur pour tous les employés du secteur. » a commenté Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), soulignant l’impact positif de cette cohésion unie.

« Tout au long de cette lutte, j’ai pu constater à quel point la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs s’est intensifiée. Cela a été un honneur pour la CSN de les soutenir dans cette démarche. Je tiens à leur adresser mes plus sincères félicitations pour leur résistance et leur détermination exemplaire », a conclu Caroline Senneville, présidente de la CSN, exprimant sa fierté face à cette mobilization collective qui, au-delà des gains matériels, a renforcé leur esprit d'équipe.

Le retour au travail est programmé pour les prochaines semaines, avec des perspectives d'avenir prometteuses pour tous les employés concernés, qui pourront enfin reprendre leurs activités dans un cadre plus favorable.