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Un patron de casino issu de la pègre niçoise, des agents du fisc arrosés pour acheter un silence qui tiendra une vingtaine d'années, de 50 à 75 millions d'euros détournés et des suspicions de financement occulte des campagnes des partis politiques locaux... Ce n'est pas la trame habituelle d'un bon vieux polar, mais plutôt le début d'une saga captivante. En effet, ces éléments tissent la trame des événements entourant l'affaire du casino de Namur, un dossier judiciaire qui a éclaté en 2004, révélant un mélange d'intrigues et de secrets, et qui sera finalement jugé une décennie plus tard, à la suite de révélations fracassantes qui ont laissé tout le monde sur le qui-vive.

Alain Delon, figure emblématique du cinéma, ne sera jamais inculpé dans cette affaire, qui reste aussi sombre que fascinante. Toutefois, son nom a longtemps plané comme une ombre sur un procès dont on a souvent affirmé qu'il fut l'un des plus grands absents. "Alain Delon a été administrateur du casino de Namur pendant une dizaine d'années. Il était proche de Jozef Khaida, un homme déjà trop bien connu par les autorités judiciaires françaises et belges," rappelle Éric Istat, qui a été le chef d'enquête dans ce dossier hors normes. Ce fin limier de la police namuroise, aujourd'hui retiré du service, a suivi de près l'évolution de cette enquête complexe.

"Aussi par équité vis-à-vis des autres protagonistes, il était impératif d'entendre Alain Delon. Nous avions de nombreuses questions à lui poser," se remémore cet ancien commissaire de police. "Alors, nous l'avons convoqué..." C'était en 2005, peu après le déclenchement de l'affaire, et à ce moment-là, Alain Delon résidait à Genève. Il s'est alors montré quelque peu distant. "Son avocat a réagi à notre convocation, signalant que son client serait disposé à répondre aux questions, mais uniquement par écrit," ajoute-t-il. Philippe Olivier, le juge d'instruction namurois en charge de l'affaire, n'a pas cédé à cette demande. Delon devait absolument être entendu. "Nous avions même prévu de le rencontrer après un spectacle à Bruxelles. Si sa présence ne s'était pas manifestée avant, nous serions allés l'attendre à la sortie du théâtre," se souvient l'enquêteur. Mais finalement, il ne sera pas nécessaire d'en arriver là.

Pas assez de biscuits

Finalement, Alain Delon fait savoir qu'il se rendra à Paris pour répondre à ses obligations légales. Le juge Philippe Olivier et le chef d'enquête Éric Istat se rendent alors dans les bureaux de la section financière de la police judiciaire de Paris, aux côtés de leurs homologues français. "Nous n'avons pas la compétence pour mener ces interrogations sur le sol français. Nous avons donc transmis nos questions, et les policiers français ont pu les poser directement à la personne concernée. Rien n'a été éludé. Alain Delon s'est montré très avenant. En apprenant d'où nous venions, il nous a immédiatement confié qu'il connaissait bien le maire de Namur... Mais il a répondu à toutes les questions. Bien que nous sachions pertinemment que certaines de ses réponses ne correspondaient pas réellement aux faits tels qu'ils se sont déroulés," détaille Éric Istat.

À la fin de leur entretien, le duo belge est resté stupéfait par le charme indéniable et presque hypnotique que dégageait l'acteur français, impressionnant même certaines autorités policières présentes au moment des interrogatoires.

"L'interrogatoire a duré environ une heure et demie. Il a signé sa déposition avec un stylo à l'encre verte, comme le faisait sa mère, nous a-t-il expliqué," se remémore Éric Istat avec une certaine nostalgie. "Il y avait peut-être des choses à reprocher à Alain Delon mais, dans cette affaire, il n'a joué qu'un rôle secondaire. Les autorités judiciaires ont sans doute considéré qu'il n'y avait pas assez d'éléments pour l'inculper et l'assigner à comparaître à Namur pour un procès." Malgré cela, son nom a été cité à de multiples reprises au cours des audiences de ce procès marathon, laissant les observateurs perplexes quant à l'absence de cette étoile, qui a été administrateur du casino de Namur pendant tant d'années, dans le dénouement de cette affaire judiciaire qui aurait pu très bien figurer dans un grand film noir.


La boxe comme passion commune

Entre Paris, Genève et Namur, Alain Delon n'a pas effectué un trajet incessant comme un téléphérique, mais à la fin des années 80 et durant la décennie suivante, la star a fait quelques passages remarqués dans la capitale wallonne, toujours en compagnie de son ami, le patron du casino de Namur, "Jo" Khaïda. L'apparition la plus mémorable fut sans doute à l'approche du championnat du monde de boxe qui opposait le Hutois Jean-Marc Renard au Vénézuélien Antonio Esperragozza, qui se tenait au palais des Expositions de Namur, un événement qui a attiré des foules massives et médiatisées, où Delon était un invité de choix.

Alain Delon a également fait quelques apparitions notables au FIFF, le festival du film francophone. "À la fin de son intervention, il a même invité toute l'audience à revenir au casino pour y déguster son champagne, un peu comme un rabatteur," se remémore Jean-Louis Close, président à l'époque du FIFF, un souvenir qui témoigne du charisme indéniable de l'icône du cinéma français.

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