casino
Classement des casinos en France
1
casino
Jusqu'à €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
2
NV Casino
Coffret de bienvenue €450 + 250 Tours Gratuits
Min Dep:
€20
Ne manquez pas cette offre
slot
Triple Juicy Drops
Triple Juicy Drops
Energy Joker
Energy Joker
Lucky Penny
Lucky Penny
Sun of Egypt 3
Sun of Egypt 3
slots
Gates of Olympus
Gates of Olympus
Big Bass Bonanza
Big Bass Bonanza
Big Money Wheel
Big Money Wheel
Sweet Bonanza
Sweet Bonanza

Ce n'était pas simplement un coup de chance, mais plutôt une combine habilement orchestrée. En effet, il s’est avéré qu’il existait une faille dans les roulettes anglaises électroniques du casino d'Enghien-lès-Bains, permettant à un groupe de joueurs rusés d’exploiter cette vulnérabilité pour engranger des gains considérables. Ces individus avaient décelé une opportunité formidable, transformant le jeu en un véritable festin financier grâce à leur astuce.

Ce mercredi, treize prévenus se sont présentés devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour répondre des accusations d’escroquerie en bande organisée, liées à ces faits, qui se sont déroulés entre février et avril 2017. Lors de l’audience, le procureur a demandé jusqu’à six mois de prison ferme, en plus d’une amende de 15 000 €. Le tribunal, quant à lui, se prononcera sur la décision le 5 septembre, laissant planer le suspense sur le sort de ces accusés.

Ces prévenus pourraient également être contraints de rembourser le casino d'Enghien, qui a évalué ses pertes à un montant ahurissant de 783 000 €. Toutefois, la défense conteste ce chiffre, arguant qu’il ne repose sur aucune preuve concrète. Les casinos de Carnac, Quiberon et Vittel, bien que moins touchés par ces agissements, ont également été visités par certains membres de ce groupe au cours de l’été 2017.

Ils faisaient tilter la machine en voyant qu'ils allaient perdre

La méthode qu’ils ont utilisée était à la fois ingénieuse et risquée : une petite trappe, dissimulant une manette, était placée sur la table, près du plateau où la bille s’animait. Cette manette était destinée à la maintenance de la roulette Novomatic, facilitant l’accès pour lever le globe. Cependant, en l’actionnant, la roulette se mettait immédiatement à « tilt », déclenchant l’obligation pour la direction de réinitialiser la machine, qui remboursait généralement les mises. Les prévenus, pour la plupart ayant reconnu leurs actes, s’en servaient pour faire tilte la roulette dès qu’ils anticipaient une perte.

En avril 2017, le casino d'Enghien a commencé à examiner de près ses résultats financiers et a réalisé que les pertes étaient anormales. L’analyse des vidéos de surveillance a alors mis en lumière la tricherie manifeste. Au cours de l’audience, un extrait vidéo a été montré, révélant une main furtive actionnant la manette avec une rapidité impressionnante, en à peine moins d’une demi-seconde.

« On a seulement cinq secondes pour réagir et tirer la manette », a confirmé Dylan B., 22 ans, qui a pris place à la barre. Il était un des acteurs centraux de cette affaire, un passionné du jeu. Le 19 avril 2017, il avait réussi à tilte la roulette à huit reprises, ce qui lui avait permis, avec ses complices, de récupérer la coquette somme de 80 000 €. Au total, il a reconnu avoir réalisé la manœuvre « entre dix et vingt fois », sous le prétexte pressant d’un besoin urgent d’argent. Il est resté discret sur l’identité de la personne qui lui avait soufflé cette astuce. « C'est un homme que je n'ai pas revu depuis », a-t-il ajouté.

/LP/C.L.

/LP/C.L. LP/Christophe Lefèvre

Les débats ont également révélé une organisation bien huilée parmi ces joueurs. Ils prenaient soin d’occuper tous les sièges entourant la roulette, afin d’éviter l’arrivée d’intrus, et jouaient toutes la même mise pour maximiser leurs gains. « Il y avait un partage à la fin de la journée, tout le monde était à égalité », a souligné Dylan, originaire de Lizy-sur-Ourcq, en Seine-et-Marne.

« Le risque, sur le moment, on y pense pas »

Kamel, 31 ans, venant de Cergy, est l’un des participants qui a continué cette activité en province durant le mois d'août. « Nous, on aime jouer. Si on avait l’opportunité de tricher, alors on le faisait sans hésitation. » D’autres, en revanche, semblent moins impliqués. À l’image de Jordan, 20 ans, de Drancy en Seine-Saint-Denis, qui n’a tenté de jouer et de tricher qu’une seule journée. « Je ne voulais pas prendre de risques. C'était trop dangereux à cause des caméras. Néanmoins, sur le moment, on ne pense pas au risque. On a juste envie de jouer », a-t-il déclaré avec un soupçon de regret. Abdoulramane, pour sa part, demeure impressionné par ses complices plus expérimentés. « Ils faisaient des mises incroyables sans jamais montrer une once de peur. Ce sont de véritables grands joueurs », a-t-il ajouté avec admiration.

L’enquête réalisée par la direction centrale de la police judiciaire n’a, pour sa part, pas révélé de complicité au sein du casino, soulevant des questions sur la sécurité et la surveillance à l’intérieur de ces établissements.